*Burqa, niqab… Les différences en images
Le voile intégral, interdit en France depuis le 11 avril 2011, fait débat depuis juin 2009 chez les parlementaires. Ces derniers parlent de burqa pour le désigner. Mais il n’y a pas qu’un seul voile islamique.
Le voile islamique classique (ou «foulard islamique») est un «hijab». Ce terme désigne «tout voile placé devant un être ou un objet pour le soustraire à la vue ou l’isoler»…(20Minutes-11.04.2011.)
Mais c’est avant tout un concept qui désigne l’écran de la pudeur. Dans le Coran, il prend ainsi plusieurs sens, dont celui de «rideau» pour désigner l’isolement des épouses du prophète Mahomet. Cette séparation se serait ensuite étendue aux femmes musulmanes libres. On pourrait donc également traduire hijab par «dissimulation».
Le hijab peut également être porté plus lâche, comme le fait ici la reine Rania de Jordanie.
Le voile peut aussi prendre la forme du jilbab, qui signifie «le vêtement avec lequel on voile le corps». C’est une pièce d’étoffe qui couvre l’ensemble du corps, sans couvrir le visage.
La burqa est un vêtement traditionnel afghan, porté principalement dans ce pays et dans les zones tribales pakistanaises. Souvent bleue, elle couvre entièrement la tête et le corps, avec une grille au niveau des yeux. Ce vêtement s’accompagne de gants pour cacher les mains, et même les pieds sont dissimulés.
En-dehors de ces zones géographiques, elle est, selon le spécialiste de l’Islam et politologue français Olivier Roy, une invention récente du mouvement intégriste salafiste.
Le tchadri est un voile dissimulant les femmes musulmanes ajouré à hauteur des yeux. Habit traditionnel en Inde, au Pakistan et en Afghanistan, il est synonyme de burqa, mais ne couvre pas le bas du pantalon des femmes, et est adapté pour qu’elles puissent sortir leurs bras. Les mains sont donc visibles. Certains types de tchadri sont même ouverts par devant, légèrement en dessous de la taille.
Le niqab est un voile qui couvre l’ensemble du visage, sauf les yeux. Il est principalement porté au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est, en Afrique du Nord et dans le sous-continent indien…
Certains imams le considèrent comme obligatoire, d’autres, comme le cheikh égyptien Mohammed Sayed Tantaoui, imam de la mosquée al-Azhar, qui se considère comme la plus haute autorité de l’islam sunnite, pensent que «le niqab n’est qu’une tradition, il n’a pas de lien avec la religion ni de près, ni de loin».
Le sittar est un voile qui se porte par-dessus le jilbeb. Le voile est très fin au niveau des yeux. Il peut être porté avec des gants pour couvrir également les mains.
Il ne faut pas confondre ces voiles avec le tchador, qui désigne le vêtement traditionnel iranien couvrant la tête et l’ensemble du corps des femmes musulmanes chiites. Il est ouvert sur le devant et laisse à la femme qui le porte la possibilité de garder le visage découvert, ou de le masquer.
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